Salut, c’est Pharrell. Cette semaine, on désapprend les bonnes manières avec les robots.
Vous avez sans doute déjà vu passer un mème où, lors d’une guerre du futur contre les robots sortie d’un film de science-fiction, un humain est sauvé… parce qu’il était poli quand il utilisait ChatGPT. Pourtant, bonjour, merci, à plus, et tout ce petit emballage pour humaniser nos interactions coûterait bonbon, si on en croit les dires de Sam Altman, le très puissant CEO d’OpenAI.
Dans un échange sur X, le CEO répond “des dizaines de millions bien dépensés – on sait jamais” à un utilisateur du réseau social lui demandant combien coûte en énergie notre politesse sur l’outil d’intelligence artificielle. Ce “on sait jamais” s’adresse, une fois de plus, aux 12 % de personnes qui, selon une enquête relayée par TechRadar, mettent les formes pour être dans les petits circuits des IA quand elles vont conquérir le monde.
Ce futur aux airs de Terminator, peu de chance qu’il arrive, surtout si on continue à multiplier les “prompts”, merci et au revoir compris, sur les moteurs d’IA. Pour rappel, comme le partageait déjà Futurism à l’automne 2024, une simple requête pour générer un e-mail d’une centaine de mots consommerait l’équivalent d’une bouteille d’eau et de quoi alimenter 14 ampoules LED pendant une heure.
Passée l’empreinte écologique de ces nouveaux usages qui représenteraient déjà 2 % de la consommation mondiale d’énergie et leurs coûts pour les plateformes, il faut rester philosophe. Dans des propos relayés dans un autre article de Futurism, Kurtis Beavers, design manager chez Microsoft, rappelle que la politesse permet aux assistants d’utiliser un meilleur ton, et de livrer, au final, de meilleurs résultats.
Verdict, à choisir, restons courtois, mais jouons de sobriété pour éviter les requêtes inutiles, comme, désolé de vous le rappeler, les “starter pack” et autres filtres Ghibli.
Si vous aviez besoin d’une raison supplémentaire pour foncer voir Sinners, Sandra vous explique que le film d’horreur est, en fait, l’histoire du blues, et de toute la musique qui en découle aujourd’hui. En bonus, quand vous sortirez du cinéma, Ryan Coogler et Ludwig Göransson continuent l’expérience en musique avec une playlist de 74 morceaux, pour passer du blues à Young Dolph.
Heureusement, avec les ponts de mai, je ne claque pas trop de RTT.
J’ai chopé de l’ail des ours pour refaire la recette de beurre aromatisé du chef Thomas Straker. Je pense m’en nourrir exclusivement avec des radis pendant les trois prochaines semaines. Je vous partage évidemment ma version simplifiée.
À la semaine prochaine,
Pharrell
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