Le monde a bien besoin de l’album des Lambrini Girls

Salut, c’est Pharrell. Cette semaine on s’enfile 30 minutes de punk queer anticapitaliste.

Fast Forward
3 min ⋅ 23/01/2025

La dernière fois que j’ai chroniqué un album dans cette newsletter, c’était celui de The Dare. Vous allez d’ailleurs continuer à l’entendre, puisqu’il signe la synchro de la nouvelle saison de Qui veut être mon associé ? qui démarre mercredi 5 février sur M6. Si je vous en reparle, c’est que les Lambrini Girls, dont le premier album vient de sortir, casseraient probablement le décor de l’émission de levée de fonds et partiraient en faisant un V avec les doigts – pas celui de la victoire, plutôt un bien à l’envers, bien anglais, bien énervé, bien vulgaire.

Leur premier album, baptisé Who Let The Dogs Out, sorti le 10 janvier dernier, s’est invité à la 16e place des charts britanniques la semaine de sa sortie. Un très, très joli coup, pour un album punk de 30 minutes signé par deux musiciennes queers de Brighton.

Car en plus de dérouler un rock énervé jouissif qui se foutrait bien de la gueule des costumes Celine de The Dare, leurs paroles tapent fort, elles aussi, que ce soit sur l’homophobie, la transphobie, le capitalisme, ou même sur les nepo babies, comme sur le très bon “Filthy Rich Nepo Baby”.

“Hugo wants to be a rockstar / Smashing up 5 grands guitars / His dad works for Sony / If you want success to last, fetishise the working class / From your 5 bed house in Surrey / Hugo sings about minimum wage, scrubbing out oil stains from Burger King / Wouldn’t know what socialism is if it punched him in the dick / And that’s on nepotism”
Lambrini Girls - “Filthy Rich Nepo Baby”

C’est un succès que les amateurs du genre ont vu venir : eh oui, elles ont eu le droit à un One to watch du Guardian à la fin de l’année passée et se sont offert quelques belles dates en première partie d’Idles. Ce qui ne leur avait pas pour autant donné envie de rendre leur musique plus consensuelle, comme elles le partagent dans une interview pour DIY mag :

“Si tu construis l’identité de ta musique sur des combats politiques, tu dois joindre le geste à la parole. Si t’es un groupe de punk politique, tu es responsable d’utiliser ta plateforme pour la lutte” – Lambrini Girls pour DIY mag.

Un engagement qui n’empêchera pas la conclusion de l’album, “Cuntology 101” de devenir un tube de l’hiver en club ; on connaît déjà deux-trois DJ qui l’enchaîneront avec… “Good Time” de The Dare.

Le très bon album de Lambrini Girls est disponible sur toutes les plateformes de streaming.

Adrien a sorti l’agenda et nous parle de tous les films qu’on attend en 2025. D’ailleurs, si vous ne savez pas quoi mater ce soir, Sandra nous prévient de sortir les mouchoirs avant de lancer ce très bon docu sur Britney Spears. La petite larme, je l’ai aussi eue devant le nouveau spectacle nocturne de Disneyland Paris. François a reçu le Mont Corvo dans le Manga Club et a une bonne nouvelle pour vous si vous êtes l’enfant du milieu de votre fratrie. Qui a dit que Lucie ne pouvait pas discuter avec la nouvelle star du running alias Chaudlaine sur X ? Delphine nous aide à décortiquer la géniale scène d’ouverture de la nouvelle saison de Severance. Enfin, Robin a discuté avec la reine de la galette.

What’s in my bag, médiathèque édition.

Je suis rarement star-struck, mais ce week-end j’ai croisé Tristesse et je me suis senti comme les fans qui campent devant le Majestic pendant le Festival de Cannes.

À très vite,
Pharrell

...

Fast Forward

Par Konbini

Les derniers articles publiés