Salut, c’est Pharrell. Cette semaine, on range les souvenirs de vacances sur l’étagère et on glisse deux Australiens dans le cartable.
Faire table rase des podcasts, faire table rase des playlists, faire table rase des habitudes. À chaque fin d’été, c’est la même danse dans ma caboche. Une sorte d’obligation de neuf, sujet que je devrais probablement évoquer avec ma psy.
Comme si la parenthèse enchantée de l’été devait se transformer en capsule temporelle qu’on ne relirait que beaucoup plus tard. Comme si tout devait redevenir souvenir sur l’étagère.
Alors, l’album que j’ai écouté tout l’été ne doit plus m’accompagner sur le trajet du bureau, au point de m’en donner des nœuds au ventre. Collègues, vous ne m’entendrez pas chouiner et gargouiller, parce que dans les 1 500 mails qui m’attendaient bien au chaud dans ma boîte mail, se cachait l’album de ma rentrée.
Cet album, c’est celui du duo indie australien Royel Otis, groupe que m’a fait découvrir mon collègue Robin Panfili à l’hiver 2024 avec leur cover de “Murder on the Dancefloor” de Sophie Ellis-Bextor pour la radio la plus cool de nos cousins down under, Triple J.
Mais de groupe que j’aime bien à vas-y faut que j’en parle aux gens, il fallait que les planètes s’alignent. Et c’est le cas avec hickey, le nouvel album qui sort ce vendredi. Un alignement de timing, d’heure de coucher du soleil et d’un brin de nostalgie personnelle, celle du catalogue du milieu des années 2000 du label australien Modular.
Parce que sur “come on home”, j’entends un peu de Midnight Juggernauts, parce que sur “say something”, j’entends un peu de Van She, et parce que sur “i hate this tune”, j’entends un peu de NYPC. Ce “peu”, c’est sans doute la candeur et l'immédiateté pop que dégage ce nouvel album, mieux emballé que les précédents, calibré pour le succès.
L’album de Royel Otis, hickey, sort ce vendredi. Ils seront en concert à l’Olympia le 1er décembre et, si vous préférez rester en mode festival d’été, leur live aux Eurockéennes est disponible sur la chaîne YouTube d’ARTE Concert.
Bon roman dans la poche arrière et jean bien bien droit ? Je coche déjà deux cases du drôle de “performative male” qui inonde, le plus souvent ironiquement, nos feeds TikTok. On a tenté de définir ce nouvel archétype du beau gosse option Sally Rooney et matcha glacé au lait d’avoine.
L’été où j'ai tenté la moustache < les trois saisons de L’été où je suis devenue jolie.
Je suis toujours le iencli originel pour du bon merch. Alors les fromagers modernes de la Meulerie qui s’invitent chez American Vintage, ça cheese et ça love. (T-shirt, 60 euros).
À la semaine prochaine,
Pharrell
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