10 000 pas par jour ? Facile avec les conseils d’Iliona dans Processus

Salut, c’est Pharrell. Cette semaine, on pleure un peu sur l’album de Bon Iver.

Fast Forward
3 min ⋅ 17/04/2025

“J’ai toujours été guérie de ce que je vivais dans ma vie par les musiques que j’écoutais en rentrant le soir, dans le bus.[...] Tu vois quand tu choisis et que tu es en mode ‘non pas ça, plutôt ça, exactement ça, c’est cette colère-là, aujourd’hui c’est ça que je ressens’. [...] Moi ça me libère d’écouter un truc triste quand je suis triste. Je pense que c’est prouvé que ça fait vraiment du bien, genre chimiquement, d’aller deep down dans un sentiment triste ou dans un sentiment de colère par la musique.” Iliona, au micro du dernier épisode de Processus, interviewée par Sandra Gomes.

Retrouver la dopamine de la première écoute, tout en jouant au petit chimiste de savoir quand utiliser la dose avec la bonne posologie ? Pas évident dans le constant robinet de médias qu’on consomme quotidiennement. Mais, après avoir écouté ce fameux épisode de Processus et avoir, quelques semaines plus tôt, pleuré toutes les larmes de mon corps au mauvais moment et au mauvais endroit sur son morceau “Ça n’existe pas”, j’ai écouté son conseil adolescent mais universel : (re)scénariser une première écoute dans ma petite vie.

Alors, ce dimanche de printemps, à l’heure où le soleil descend, je suis sorti marcher sans but avec dans les oreilles celui que je laissais en vue depuis vendredi matin ; l’album SABLE, fABLE de Bon Iver. Un disque que j’attendais pourtant sans plus, mais dont je ne doutais pas du pouvoir d’instant magique créé par Justin Vernon.

Ce petit courant électrique de plaisir à l’arrière de mes oreilles, dans une vie de sobriété et de ce qu’il faut de tristesse, n’a rien d’évident. Mais dès le premier morceau, mis de côté depuis sa sortie en amont de l’album, la formule magique d’Iliona fonctionne et en quelques vers, j’ai l’impression d’être le centre de l’univers, le main character de ce “THINGS BEHIND THINGS BEHIND THINGS” coproduit par Jim-E Stack :

Say we went out strolling
Say I went and told them how
I am afraid of changing
And when it comes a time to check and rearrange shit
There are things behind things behind things

Le reste de l’album, brillant et plutôt joyeux, je le dévore avec à chaque nouveau morceau un petit message qui semble dédié à cet instant parfait. Jusqu’à sa conclusion, savamment titrée “Au Revoir”, à prendre comme un dernier baiser d’une histoire sans lendemain.

Me voilà à 10 000 pas de chez moi, avec le ciel qui perd ses dernières lueurs de dimanche de printemps. Alors je remets l’album au début et je fais demi-tour, pour boire les dernières gouttes de cette potion magique, même si la première fois sera toujours la meilleure.

Ce lundi, j’ai regardé l’interview de Justin Vernon de Bon Iver chez How Long Gone, enregistrée dans sa “base” à Eau Claire, dans le Wisconsin. Je n’ai retenu qu’une phrase, adressée à mon moi d’hier : “It’s super underrated, the walk.”

SABLE, fABLE de Bon Iver est disponible en streaming sur toutes les plateformes.

Rentré d’un week-end avec des camarades syndicalistes, notre journaliste tech Pierre Bazin s’est lancé dans un binge-watching de Severance. Le résultat, un mot de droite, une think piece, pour un article de gauche : Severance est (surtout) une critique du fascisme.

Lorde est de retour, on n’a que 15 secondes mais on a beaucoup d’espoir.

Bon Iver a aussi pensé au merch pour l’album, option Oméga 3. Quoi de mieux pour aller avec la couleur saumon de la pochette ? Littéralement du saumon en conserve en collab avec la très cool (et virale) marque Fishwife.

À la semaine prochaine,
Pharrell

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Par Konbini

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