Depuis quelques semaines, je suis retombé dans la farine. Pour préparer le test d’un pétrin et d’un four à pizza, j’ai ressorti mes petits carnets et mes souvenirs du confinement, quand faire du pain maison s’était collectivement substitué au rendez-vous chez la psy le temps de quelques mois. Dans mes recherches, j’ai aussi remis une pièce dans un autre de mes penchants : gloutonner de la vidéo YouTube (et maintenant TikTok) sur le sujet plus que je n’aimerais l’admettre. Au détour de mes scrolls et abonnements, je suis tombé sur cette vidéo de Bon Appétit sur Pizzeria Sei, le restaurant du chef William Joo, à Los Angeles (oui, encore, déso).

Un chef né en Corée du Sud, formé à Los Angeles, et qui propose un menu de pizzas napolitaines. Mais pas napolitaines de l’Italie non, de l'interprétation tokyoïte du genre. De quoi faire frémir mon spidey-sense et le nerdisme qui bat au fond de mon cœur. Dans la vidéo d’une petite quinzaine de minutes, William Joo partage la préparation d’un service dans son restaurant, le jour de la semaine où il propose un menu omakase autour de ses pizzas. Une carte blanche où les pies s’enchaînent comme dans un buffet à volonté Pizza Hut mais où chaque part est une démonstration gastronomique créative et ultra-précise.

capture d’écran Wikipedia

En un petit quart d’heure, le chef partage une demi-douzaine de préparations qui trouveront leur place dans le menu du soir, montre des gestes tous justes et répétés. Le point d’orgue ? Le déroulé des préparations de différentes pâtes, de celles qui démarrent au levain à celles avec un ajout de pré-fermentation, avec différents niveaux d’hydratation pour leurs différentes utilisations. C’est comme si, alors que je pensais en avoir fait le tour (en savoir, clairement pas en maîtrise), on m’ouvrait un nouveau chapitre de secrets. Un petit moment de plénitude comparable à des sentiments adolescents perdus : un bonus-track à la fin d’un CD ou la mission où la carte s’étend enfin dans une partie de GTA: San Andreas.

Me voilà donc prêt à embrasser une nouvelle quête secondaire. Je vous tiens au courant si j’ai, dans quelques semaines, lâché l’affaire ou si je me renseigne pour partir au Japon apprendre à pincer les bords des pâtons comme là-bas. Parce que ça mérite un voyage, non ?

En partenariat avec CANAL+.

“Et toi, tu regardes quoi en ce moment ?” CANAL+ a posé la question qui revient dans toutes nos conversations à une IA hébergée dans la caboche d’un robot humanoïde. Une intelligence artificielle qui aurait d’abord passé 4 semaines à regarder La Flamme, Le Bureau des Légendes ou encore Hippocrate. Résultat ? L’IA n’a pas cligné de l’œil et est capable de dévorer nos séries et documentaires préférés sans scroller sur son smartphone en même temps. Cette intelligence artificielle affûtée est peut-être capable de voir défiler l’amour, la joie et la peur, mais aussi performante soit-elle, elle ne peut que contempler nos émotions, sans jamais les ressentir. Alors, la prochaine fois que vous lancez le small talk série du moment à la machine à café, demandez plutôt “Et toi, tu ressens quoi en ce moment ?” (à votre collègue, pas à la cafetière). Parce que ce qu’on ressent, c’est peut-être la dernière once de magie que la création humaine peut, elle seule, nous offrir.

Pour découvrir l’expérience en vidéo, ça se passe ici.

Meilleur rituel d’été : dévaliser la librairie en partant et repérer la meilleure maison de la presse à destination. Cette année, en plus du Connelly annuel, on s’y prend quelques semaines avant de partir et on commande les mots fléchés Grillé de Louise et Dior, qui modernisent sérieusement le genre. (14,90 euros)

À la semaine prochaine,
Pharrell

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