Aller voir un film d’horreur ? Jamais de la vie. Petit, ma mère éteignait la télé à la moindre scène un brin violente. L’arrachage du cœur dans Indiana Jones et le Temple Maudit ? Je ne l’ai pas vu avant d’être adulte. Autant vous dire que les massacres à la tronçonneuse et autres collines avec des yeux, je n’ai jamais accroché, et qu’à chaque fois que j’ai tenté, j’ai ramené du cinéma cauchemars et angoisses. Et puis j’ai voulu être dans l’actu, alors j’ai vu Évanouis. J’aurai pas dû, mais j’ai trouvé la solution pour la prochaine fois que j’aurai envie d’avoir l’essence sans le jumpscare.

Devenu un genre majeur à Hollywood – parce que pas cher et très rentable, comme le rappelle les succès récents de Conjuring et Évanouis au box-office – les films de frousse sont un pan non négligeable de la pop culture actuelle. Alors, comment se tenir à la page sans passer 2h15 dans une salle très obscure ? Le journaliste américain Greg Gottfried a exploré une commu de flippés qui veulent quand même savoir si, à la fin, on va tous mourir découpés en morceaux : les lecteurs de synopsis sur Wikipedia.

Warner Bros. Pictures

Dans son article pour Betches, il donne la parole à ceux qui ont besoin de leur petit fix d’horreur pour être à la page, dont Nadine, qui compare sa consommation de synopsis sur Wikipedia à ces gens qui adorent les parcs d’attractions mais ne montent pas dans les attractions à sensations. Avoir l’idée sans avoir le vo-vo.

Dans le même genre, le podcast Too Scary; Didn’t Watch, qui se décrit comme un “récap de films d’horreur pour ceux qui ont trop peur de les voir vraiment”, peut se targuer d’avoir reçu Zach Cregger, le réal du fameux Évanouis.

Mais c’est quoi le but ? Pour ces fans d’horreur qui ne supportent pas d’avoir vraiment peur, c’est d’avoir le frisson sans les cauchemars, d’être à jour sur le sujet de conversation sans avoir à courir jusqu’à leur lit en revenant des toilettes la nuit.

Bien sûr, pourquoi ne pas se plonger dans la littérature horrifique ? Ai-je vraiment besoin de vous faire un dessin dans cette économie de notre attention ? Cinq minutes sur Wikipedia, c’est tout simplement moins engageant que 382 pages.

Warner Bros. Pictures

PS : ne vous déguisez pas en vieille tante d’Évanouis pour Halloween, s’il vous plaît, sinon je ne vous invite pas à ma fête.

Vous avez forcément déjà regardé un de nos formats Video Club. Ces interviews où les plus grands du ciné nous partagent les films qui les ont construits, on les tourne dans une précieuse caverne, celle de JM Vidéo. Aujourd’hui, cet endroit magique traverse une période difficile et lance une campagne de financement participatif. On a envoyé un SMS aux stars, mais vu que vous êtes brillants aussi, si vous voulez aider, ça se passe ici.

J’hésitais entre ce screenshot et celui d’une conv WhatsApp où j’expliquais que j’avais perdu ma Birkenstock dans un escalier de la gare de l’Est. Manifestement, je me suis réveillé du pied qui est descendu jusqu’au quai du métro en chaussette.

J’ai vu passer un tweet qui, en substance, expliquait que si le punk-rock de suburb US à la Sum41 (dont le premier album vient de fêter ses 25 ans) tend à disparaître, c’est que les kids ne grandissent plus dans des pavillons avec des garages. Un take tiré par les cheveux mais très drôle, surtout quand je repense à la coupe de Reese de Malcolm de mes camarades de classe consommateurs de Blink182. Où je veux en venir ? Au génial nouveau single “Throw Me Away” des Californiens de Militarie Gun dont l’album God Save The Gun sortira le 17 octobre. Bas du front, jouissif, et de passage à Paris à la Maroquinerie le 9 février prochain.

À la semaine prochaine,
Pharrell

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